« Elus et autorités de santé, appelons au dépistage de masse pour mettre fin au sida d’ici à 2030 »

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Alors que les dépistages ont fortement baissé durant le Covid-19 et qu’ils n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’avant 2020, nous devons absolument nous mobiliser de nouveau si nous voulons mettre fin au sida d’ici à 2030.

Le Sidaction [dont la prochaine édition se déroule les 24, 25 et 26 mars], par sa collecte de dons destinée à la recherche contre un vaccin, à l’amélioration des traitements ainsi qu’à l’aide aux associations de lutte contre le sida en France et à l’étranger, est un rendez-vous annuel essentiel.

Mais c’est aussi l’occasion de parler du sida. Car, rappelons-le, le VIH est un virus qui se combat autant par la médecine que par la prévention et donc par la parole et la communication, d’où l’importance cruciale que nos élus, relais essentiels de la parole dans nos démocraties, parlent du sida.

Des moyens rapides et efficaces

Le message que nous, élus, devons répéter est clair : si 95 % des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique et que nous leur offrons un traitement, nous arrêterons la transmission du sida. En clair, nous avons les moyens, en France, de mettre fin au sida et cela avant même 2030, échéance que s’est fixée l’Onusida. Si l’objectif paraît simple, les moyens mis en œuvre pour y parvenir ne sont pas au rendez-vous. La prévention et la communication de la part des autorités de santé ne sont pas au rendez-vous.

Pourtant, l’Etat a montré, pendant la crise due au Covid-19, sa capacité à agir. Les Français ont prouvé, quant à eux, en se faisant dépister contre le Covid à maintes reprises, parfois jusqu’à plusieurs fois par semaine, qu’ils pouvaient faire preuve de civisme et d’esprit collectif.

Nous avons aujourd’hui des moyens rapides et efficaces de tester massivement la population contre le virus du VIH. Pourquoi ne les utiliserions-nous pas ? Pourquoi laissons-nous, chaque jour, des personnes en France se transmettre le virus ? Pourquoi nos autorités de santé ne font-elles pas preuve de cette volonté politique nécessaire ?

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « La lutte contre le VIH doit nous servir d’inspiration pour vaincre toutes les autres maladies infectieuses, y compris le Covid-19 »

Sans en arriver à contraindre la population de se faire dépister du sida, l’Etat a la possibilité de mener des campagnes de prévention massives afin d’inciter le plus grand nombre à connaître son statut sérologique. Combien de campagnes de prévention à la télévision, de messages sur les réseaux sociaux de la part des autorités de santé et des ministres du gouvernement et même du président ont été, à juste titre, diffusées pendant la crise liée au Covid-19 durant près de deux ans ? Moins de la moitié de ces contenus en matière de quantité suffirait à persuader les personnes vivant sur notre sol de se faire dépister du sida.

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