faut-il se presser pour vendre son logement ?

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Mieux vaut être acheteur que vendeur d’un bien immobilier en ce moment. Après plusieurs années d’euphorie où tout ou presque se vendait sans difficulté à des prix toujours plus élevés, le vent a fini par tourner. Paris, Lyon, Toulouse, Rennes, Nantes, Marseille, Bordeaux voient leurs prix stagner ou s’affaisser de 1 % à 2 %. Et le nombre de transactions baisse, de 4 % en moyenne sur un an, selon l’analyse de mars de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Les vendeurs qui comptaient sur une augmentation des prix constante risquent d’être déçus, notamment s’ils ont acheté au moment où le marché était au plus haut.

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Ils sont par ailleurs confrontés depuis plusieurs mois à une autre difficulté : trouver des acquéreurs solvables. Si une petite partie des acheteurs n’a pas besoin d’emprunter pour acheter, la grande majorité doit souscrire un crédit bancaire. Or, les taux d’intérêt montent, diminuant mécaniquement le pouvoir d’achat des acquéreurs potentiels, voire entravant certains projets.

La hausse des taux engendre en moyenne une perte de 15 000 à 20 000 euros de pouvoir d’achat, selon le courtier Meilleurtaux. Cela ne représentera que quelques mètres carrés dans une grande ville comme Marseille ou Lyon, mais ce sera une pièce de moins dans des villes moyennes comme Auxerre ou Saint-Etienne.

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« Pour compenser ces hausses de taux, il faudrait que les prix diminuent de 15 % à 20 %, mais les vendeurs ne sont pas prêts à consentir ce sacrifice pour l’instant », constate Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Avec des taux plus élevés, le risque que l’acquéreur n’obtienne pas son prêt est plus important. Autant dire que le vendeur se devra d’accueillir à bras ouverts un acquéreur potentiel qui se présente avec la capacité d’acheter sans crédit… « Le vendeur peut même, sans trop hésiter, consentir une ristourne sur le bien à ce type d’acquéreur », note Christel Tessier, notaire chez C & C Notaires, étude installée à Paris.

« Réparer ce qui peut l’être »

Ce contexte plaide pour que les personnes ayant un projet de vente le mettent à exécution sans tarder. « Si vous êtes décidé, il ne faut pas trop attendre, notamment dans les villes où les prix ont beaucoup augmenté ces dernières années. C’est le cas de Bordeaux, où l’on peut considérer qu’on est arrivé à un palier », conseille Stéphane van Huffel, directeur général de Leemo, spécialiste de l’investissement immobilier.

Et pour mettre toutes les chances de son côté, le vendeur doit faire un effort sur l’état du bien. « Cela peut sembler une évidence, mais les vendeurs n’ont pas toujours conscience que ce qui est en bon état se vend mieux que le reste. Sans faire de gros travaux, il faut réparer ce qui peut l’être », recommande Alexander Kraft, PDG de Sotheby’s International Realty pour la France.

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