La population mondiale ayant doublĂ© depuis 50 ans (3,6 milliards en 1968), il peut sembler logique que la consommation de poissons ou de « produits de la mer » ait doublĂ© durant cette mĂȘme pĂ©riode.Â
Or il est bien prĂ©cisĂ© que cette consommation est passĂ©e de  » 10 kg par habitant en 1960 Ă plus de 20 kg en 2014 « .Â
C’est bien de la consommation par habitant qu’il s’agit. Pour moi cette info est suffisante, elle parle d’elle-mĂȘme. Je pointe souvent l’augmention de nos diverses consommations par habitant, Ă©lectricitĂ©, Ă©nergie, transports etc. etc. Ces comparaisons viennent relativiser le problĂšme dĂ©mographique, trop souvent mis au premier plan, Ă mon goĂ»t. Et surtout lorsque nous regardons qui sont ceux qui consomment le plus.  Â
Maintenant pour aller plus loin sur ce sujet, et comme toujours, nous devons faire un peu de gymnastique cĂ©rĂ©brale. Nous devons dĂ©jĂ essayer de valider ces chiffres, consulter d’autres sources etc. Ceci bien entendu afin d’essayer de voir la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est, et de ne pas nous laisser tromper par des gens qui auraient un intĂ©rĂȘt Ă nous faire prendre des vessies pour des lanternes.  Â
Parce que, entre les poissons, les poissons et crustacĂ©s, les produits de la mer, animaux marins⊠« pour l’Homme« , si ce n’est « pour l’Homme, animaux de compagnie et l’Ă©levage »âŠÂ tout ça Ă©tant mangĂ©, ou alors produit, commercialisĂ©, ou pas⊠il y a dĂ©jĂ lĂ de quoi s’embrouiller.  Â
Sur PlanĂ©toscope, qui se rĂ©fĂšre Ă©galement Ă la FAO, on peut lire :  » En 2010, on a atteint un nouveau record de consommation de poisson par habitant avec 17 kg. « Â
Nous en Ă©tions donc  » Ă plus de 20 kg en 2014  » ⊠et  » Actuellement, selon le JRC, la consommation d’animaux marins (pour l’Homme, animaux de compagnie et l’Ă©levage) est estimĂ©e Ă environ 22,3 kg par habitant et par an dans le monde..  » Â
Jusque lĂ tout va bien, façon de dire. Nous voyons que ça augmente, 17 – 20 – 22,3 ⊠toujours plus… et nous ne serions mĂȘme pas Ă©tonnĂ©s que des « spĂ©cialistes » nous prĂ©disent 50 kg en 2050 et 200 kg en 2100.
NPI nous dit Ă©galement que  » Cette derniĂšre annĂ©e, la production totale de « produits de la mer » Ă©tait de 167 millions de tonnes, principalement avec l’essor considĂ©rable de l’aquaculture⊠ » Â
Sur PlanĂ©toscope on peut lire  » Chaque annĂ©e, environ 132 millions de tonnes de poissons sont pĂȘchĂ©s dans le monde et 70 millions de tonnes (68,3 M en 2008) de poissons sont produits et pĂȘchĂ©s en aquaculture.  » Â
Or 132 + 70 = 202 ⊠202 d’un cĂŽtĂ© et 167 de l’autre. Certains mal intentionnĂ©s pourront profiter de cet Ă©cart pour invalider la totalitĂ© du message de l’article. Ce que je ne suis pas en train de faire, je le prĂ©cise. Â
Justement PlanĂ©toscope prĂ©cise aussi :  » * 30 millions de tonnes de poissons morts sont rejetĂ©es sans ĂȘtre commercialisĂ©es ni consommĂ©es « . ..    Ben oui, il ne faut pas oublier que nous sommes Ă©galement champions en matiĂšre de gaspillage.
202 â 30 = 172 ⊠et nous nous rapprochons des 168 de NPI. Je pense que c’est lĂ l’explication, mais on pourra toujours me dire que la rĂ©alitĂ© est toute autre.  Â
Je retiens donc que la consommation de poissons et crustacĂ©s, par habitant, a doublĂ© en 50 ans. Je retiens qu’avec 35 kg par an et par habitant la France se situe trĂšs largement au dessus de la moyenne mondiale (17kg). Je rappelle Ă titre de comparaison, que durant la mĂȘme pĂ©riode en France, la consommation d’Ă©lectricitĂ© par habitant a plus que triplĂ©. Et bien sĂ»r qu’ il n’y a pas que les poissons et l’Ă©lectricitĂ©. Â
En tous cas, voilĂ encore un article qui devrait inviter chacun Ă se remettre en question.Â
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