đŸ” Le thĂ© est-il vraiment un puissant antioxydant sans risques ?


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Si le thĂ© est l’une des boissons les plus consommĂ©es au monde et ce, depuis des siĂšcles, c’est bien parce que ses bienfaits pour la santĂ© ne sont plus Ă  dĂ©montrer, notamment pour le thĂ© vert. Cependant, le mĂ©canisme Ă  l’origine de ces bĂ©nĂ©fices n’est pas celui que l’on pense et implique quelques prĂ©cautions

Le thĂ© vert est connu depuis longtemps pour ses bienfaits pour la santĂ©. En particulier, il contient des catĂ©chines (des polyphĂ©nols Ă©galement prĂ©sents dans le chocolat) appelĂ©es ECG et EGCG qui prolongeraient la vie. Ces catĂ©chines sont considĂ©rĂ©es comme des antioxydants, c’est Ă  dire qu’ils neutralisent ou prĂ©viennent le stress oxydatif dans le corps causĂ© par les radicaux libres agressifs de l’oxygĂšne.

Jusqu’Ă  prĂ©sent, la recherche supposait que les catĂ©chines neutralisaient ces radicaux libres et prĂ©venaient ainsi les dommages aux cellules ou Ă  l’ADN. Or, des chercheurs de l’ETH dirigĂ©s par Michael Ristow, professeur de mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique au DĂ©partement des sciences et technologies de la santĂ© de l’ETH Zurich, ainsi que des collĂšgues de l’UniversitĂ© d’IĂ©na, ont examinĂ© de plus prĂšs comment les catĂ©chines agissent dans un ver nĂ©matode appelĂ© C. elegans. Et ils sont arrivĂ©s Ă  une conclusion diffĂ©rente, apparemment paradoxale : plutĂŽt que de supprimer le stress oxydatif, les catĂ©chines du thĂ© vert le favorisent.

Le thĂ© n’est pas un antioxydant, au contraire il stimule le stress oxydatif

Dans leur Ă©tude publiĂ©e dans la revue Ageing, l’Ă©quipe de Ristow montre que les polyphĂ©nols du thĂ© vert augmentent dans un premier temps le stress oxydatif mais de maniĂšre bĂ©nĂ©fique car cela augmente par la suite les capacitĂ©s dĂ©fensives des cellules et de l’organisme.
Cette augmentation de la capacitĂ© dĂ©fensive ne passe pas le systĂšme immunitaire, mais plutĂŽt par l’activation de gĂšnes qui produisent certaines enzymes telles que la superoxyde dismutase (SOD) et la catalase (CTL). Ce sont ces enzymes qui inactivent les radicaux libres chez le nĂ©matode ; ce sont essentiellement des antioxydants endogĂšnes.

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