les incroyables bienfaits nutritionnels d’une cyanobactérie

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Spiruline en paillettes
© Diane Mellot – Licence : Tous droits réservés

Grande alliée des sportifs et des végétariens, la spiruline conquiert un public sans cesse plus large. Exceptionnellement riche en protéines et autres nutriments, la spiruline offre de nombreux bienfaits pour la santé. « Que ton aliment soit ta seule médecine », disait Hippocrate… Un adage qui semble approprié pour décrire les vertus de ce superaliment encore inégalé.

La spiruline : une cyanobactérie aux origines ancestrales

Parmi environ 1 500 espèces d’algues bleues qui peuplent nos océans, 36 sont comestibles. Mais la principale espèce utilisée pour fabriquer des compléments alimentaires est l’Arthrospira platensis, anciennement appelée Spirulina platensis, une algue microscopique qui vit dans les lacs !

En fait, la spiruline – ainsi nommée en raison de sa forme spiralée caractéristique – est une cyanobactérie microscopique (0,2 à 0,3 mm) et photosynthétique, c’est-à-dire qu’elle exploite, comme les végétaux, l’énergie solaire pour synthétiser ses molécules organiques. Elle colore alors en vert les eaux où elle se développe.

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Arthrospira platensis (Spiruline)
© FarmerOnMars / Wikimedia Commons – Licence : CC BY-SA

L’histoire de la spiruline remonte à l’origine de la vie sur terre. Apparue il y a plus de trois milliards d’années, la spiruline est l’un des premiers micro-organismes au monde à avoir réalisé la photosynthèse, grâce à la chlorophylle qu’elle a la capacité de produire. Ainsi, elle se développe en formant des efflorescences à la surface des plans d’eau, par photo-autotrophie (utilisation de la lumière solaire grâce à ses pigments).

La spiruline croît naturellement dans les eaux douces et chaudes (25°C), alcalines (pH 8 à 11,5), riches en carbonates et bicarbonates mais également en nitrates, phosphates et fer, dans des lacs ou mares temporaires (Komárek et al. 2014, Turpin 1827). On la retrouve donc dans les régions tropicales et semi-tropicales, là où la luminosité est importante.

la spiruline était déjà consommée par les Aztèques au XIe siècle qui la cultivait dans les lagunes saumâtres sur lesquelles s’est bâtie la grande cité de Tenochtitlán. Autre exemple : elle est exploitée depuis la nuit des temps par les Kanembou qui la récoltent sur les bords du lac Tchad. Affichant une bonne santé quotidienne, cette constatation dans un des pays les plus pauvres du monde interpella rapidement les scientifiques avides de percer le secret de cette algue.

Aujourd’hui, la spiruline est cultivée et commercialisée dans le monde entier (sous serre) en tant que complément alimentaire inégalé et surprenant.

La spiruline : un superaliment unique

La spiruline contient des éléments hautement biodisponibles – c’est à dire aisément assimilables par l’organisme, sans perte au cours de la digestion.

Riche en protéines végétales complètes, en acides aminés et acides gras Oméga 6 essentiels, en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines, elle constitue un superaliment ou alicament[1] extrêmement riche en nutriments.

D’après la base de données du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) et l’avis de l’ANSES, 100 g de spiruline apportent en moyenne :
























NutrimentQuantité pour 100 gRemarques
Protéines60 à 70 gforte proportion d’acides aminés indispensables (47%)
Fibres3,6 g 
Calcium120 mg 
Fer28,5 mg1,2 mg dans la viande rouge
Calcium120 mg125 mg dans le lait
Magnésium195 mg 
Phosphore118 mg 
Potassium1363 mg 
Sodium1048 mg 
Zinc2 mg 
Vitamine C10 g 
Vitamine A29 µg 
Vitamine K25,5 µg 
Vitamine E10 à 19 mg 
Vitamine B14 à 5 mg 
Vitamine B23 à 4,5 mg 
Vitamine B313 à 15 mg 
Vitamine B50,45 à 2,5 mg
Vitamine B60,1 à 0,8 mg 
Vitamine B120,01 à 0,2 mgBien qu’active, elle n’est pas encore bien étudiée

La spiruline contient également de la SOD (superoxyde dismutase) : c’est l’un des plus puissants antioxydants connus et utilisés dans la lutte contre les maladies virales, au premier chef l’hépatite C. La spiruline, n’ayant pas de membrane cellulosique, sa SOD est parfaitement assimilée par notre organisme contrairement aux SOD d’origine strictement végétale.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la spiruline ne contient pas d’iode car c’est une algue lacustre et non marine.

La spiruline : des propriétés nutritionnelles étonnantes

En 2008, une étude de Current Pharmaceutical Biotechnology – journal de référence en biotechnologies – a décrit cette petite algue bactérienne comme “la source la plus riche et la plus complète de nutrition dans la nature”.
Elle est reconnue par de nombreux organismes internationaux (FAO, OMS, UNESCO, FDA) comme “l’aliment de santé supérieur du 21e siècle” ou encore comme un “supplément nutritionnel de premier ordre”.

Antioxydant, antiviral, anticancéreux, anti-inflammatoire, antiallergique, antidiabétique… La spiruline comporte de nombreuses propriétés :

  • Son pigment bleu, la phycocyanine, que l’on ne retrouve dans aucun autre aliment, lui confère des propriétés immunostimulantes, antioxydantes et détoxifiantes (elle élimine du corps les métaux lourds).
  • Elle contient de la superoxyde dismutase, une enzyme qui détruit les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire.
  • Elle est un des rares aliments (avec le lait maternel et l’huile de bourrache) à détenir de l’acide di-homo gamma linolénique (un acide gras essentiel Oméga 6) important dans l’équilibre immunitaire.
  • La spiruline contient également des glucides spécifiques : les polysaccharides qui composent l’enveloppe de la spiruline, dont l’activité immunostimulante a été prouvée.
  • Sa richesse en tryptophane lui confère un effet coupe-faim, idéal dans le cadre d’un régime alimentaire.

La spiruline est-elle une source fiable de vitamine B12 ?

Les végétariens et végétaliens devraient se complémenter en vitamine B12 car celle-ci est absente du monde végétal stérilisé que nous connaissons et n’est pas en quantité suffisante dans les oeufs et le fromage.

Les 2 formes actives de vitamine B12 pour les humains sont la méthylcobalamine et la 5-deoxyadenosylcobalamine.

La cyanocobalamine que l’on retrouve dans de nombreux compléments vitaminés pour sa stabilité, est une forme inactive de vitamine B12, à base de cyanure, et doit donc être convertie par l’organisme.

Or, la spiruline contient majoritairement de l’adéninylcobamide (dite pseudo-vitamine B12), une forme de vitamine B12 qualifiée d’inactive. Mais aussi de la méthylcobalamine, en quantité notable, d’après des études récentes qui discréditent les anciennes (Watanabe et al., 1999 ; Kumudha et al., 2010 ; Kumudha et Sarada, 2015) et de la MeCbl pure a même été extraite de la spiruline (Kumudha et Sarada, 2015).

Cependant, nous manquons encore de recul et d’études à grande échelle pour affirmer que la spiruline est suffisante pour complémenter les végétariens. Dans l’état actuel des connaissances, l’académie américaine de nutrition et de diététique considère que la spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations végétarienne et végétalienne (Melina, Craig, et Levin 2016).

Enfin, contrairement aux idées reçues, la B12 présente dans la spiruline n’interfère pas avec la B12 qui serait prise en complément.

La spiruline : une plante économe en eau et en espace de culture

La production de spiruline ne nécessite ni traitement, ni cuisson et n’entraîne aucune pollution. Aujourd’hui, elle se cultive artificiellement dans des bassins sous serre qui nécessitent chaleur, ombrage et systèmes d’agitation (pour ne prendre de coup de soleil) par roues à aubes ou par pompes, mais aussi une eau alcaline et légèrement salée.


Présentation de la production de spiruline dans la ferme de Laurent, co-fondateur de Akal Food, sur l’écodomaine du Bouquetot, sur la côte Normande.

Même avec ces contraintes, la spiruline possède un pouvoir nutritif par mètre carré largement supérieur à n’importe quel autre aliment. Elle se cultive sans aucun pesticide.

Compte tenu de sa forte productivité naturelle, la spiruline nécessite peu d’espace de culture : 30 fois moins de surface que le soja, 40 fois moins que le maïs et 300 fois moins que la viande de boeuf !

La spiruline présente également l’avantage de diminuer drastiquement la consommation d’eau douce liée à la culture des plantes fourragères et à l’hydratation du bétail. Elle nécessite beaucoup moins d’eau par kg de protéine que tout autre aliment :

  • 3 fois moins que pour le soja,
  • 6 fois moins que pour le maïs,
  • 50 fois moins que pour la viande de bœuf.

La production de spiruline est également la moins coûteuse en énergie (énergie solaire et énergie apportée). Le rendement énergétique (énergie produite en kg / énergie consommée par kg) est :

  • 5 fois supérieur à celui du soja,
  • 2 fois à celui du maïs et
  • 150 fois à celui de la viande de bœuf.

La spiruline : une alliée contre la malnutrition

De nombreuses associations à travers le monde s’intéressent de près à cette richesse de la nature. Parmi elles, l’association Antenna Technologies a mis en avant des essais cliniques prometteurs démontrant qu’une dose quotidienne de 1 à 3 g pendant 5 à 6 semaines suffit à guérir un enfant souffrant de malnutrition grave.

De plus, c’est une ressource complétement naturelle, facile à cultiver et à récolter à moindre coût. D’une utilisation simple et très digeste, elle peut se consommer fraîche, crue ou cuite, réduite en poudre après séchage ou encore en pastille à croquer. Elle se mélange aux autres aliments en venant compléter la ration protéinique et vitaminique. Sa saveur douce à l’état naturel rappelle celle du poisson séché après traitement de conservation, ce qui lui donne un goût particulièrement adapté aux papilles africaines !

Comment consommer la spiruline ?

Une consommation quotidienne de spiruline pour une efficacité maximale

Il est possible de consommer la spiruline en cure d’1 à 3 mois, ou encore tout au long de l’année. En moyenne, on recommande une dose journalière d’une cuillère à café bombée, soit environ 3 grammes de spiruline.

Ainsi, un sachet de 100g de spiruline – d’un coût de 15 euros environ – convient pour environ 1 mois de consommation, mais bien plus si vous n’en prenez qu’occasionnellement.

Les 5 premiers jours de cure, pensez à prendre une demi-cuillère à café seulement par jour, afin de laisser le temps au corps de s’adapter aux effets de la spiruline. Une consommation importante et brutale peut en effet être responsable de migraines et de troubles digestifs.

Pour les comprimés, consommer trois comprimés par jour pendant les cinq premiers jours, puis six à dix comprimés par jour.

L’absorption de la spiruline est triplée lorsqu’on l’associe à de la Vitamine C. Par conséquent, il est conseillé d’accompagner votre consommation quotidienne de spiruline d’un fruit ou d’un jus de fruits frais, afin d’améliorer la fixation du fer.

Son goût nature n’étant pas forcément très agréable, il est préférable de consommer la spiruline en accompagnement d’autres aliments: fruits frais, légumes, féculents…

Disponible en poudre ou en paillettes, il est possible d’avaler la spiruline sans la mâcher, ou encore de la mélanger aux yaourts, salades, soupes et pâtes. A noter qu’il est préférable de ne pas la faire cuire afin de conserver toutes ses propriétés nutritives.

Dans le cadre d’une utilisation régulière, vous devriez constater des résultats après une à trois semaines de cure.

La spiruline : un complément intéressant pour l’alimentation des sportifs

Véritable concentré d’énergie, la spiruline complète efficacement l’alimentation des sportifs. Sa teneur élevée en protéines, notamment en acides aminés essentiels, favorise la régénération des fibres qui forment les muscles et les tendons. “La spiruline favorise aussi l’accroissement de la masse musculaire au détriment des graisses lorsque sa consommation est accompagnée d’activités physiques adaptées”, explique Martin Petitjean, producteur de spiruline « Spiruline de la côte bleue » à Marseille.

Elle a également pour effet de désacidifier l’organisme et de recycler l’acide lactique à l’origine des crampes et courbatures. Elle permet ainsi une amélioration de la résistance à l’effort et de la récupération musculaire.

La phycocyanine, pigment bleu spécifique de la spiruline, a également la propriété d’augmenter le nombre de globules rouges dans le sang, ce qui améliore l’oxygénation (VO2 max) et donc la résistance à l’effort.

La spiruline : un substitut à la viande

Avec sa haute teneur en protéines végétales complètes (entre 56 et 70% du poids sec suivant les variétés), la spiruline présente un contenu nutritionnel exceptionnel, encore inégalé dans les règnes végétal et animal.
En effet, l’algue bleue comporte en effet 3 fois plus de protéines que la viande de boeuf, et 2 fois plus que le soja. On y trouve les 8 acides aminés dits essentiels, avec des apports importants en lysine, tryptophane et méthionine ; ceux-ci étant insuffisants dans les céréales et les légumineuses.

A ce titre, la spiruline est un partenaire idéal dans l’alimentation du végétalien ou végétarien.

La spiruline a tellement d’atouts qu’elle pourrait remplacer la viande de boeuf dont la production et la consommation ont des conséquences très importantes sur l’environnement, les animaux et notre santé.

Selon une analyse menée par le Dr Asaf Tzachor à la School of Sustainability de l’Université Reichman (Israël) et publiée fin 2022, l’avenir de l’alimentation se trouve en Islande, où une installation ultramoderne cultive de la spiruline pour remplacer la viande de bœuf.
Cette installation, conçue et exploitée par Vaxa Impact Nutrition, est située dans le parc géothermique ON Power, en Islande, et bénéficie ainsi de l’électricité renouvelable de la centrale électrique Hellisheidi, et des eaux chaude et froide naturelles pour la gestion thermique, l’eau douce pour la culture et le dioxyde de carbone pour la biofixation.

Les résultats de cette étude montrent que pour chaque kilogramme de viande de bœuf remplacé par de la spiruline islandaise, les consommateurs économiseront quelque 1 400 litres d’eau, 340 mètres carrés de terres fertiles et près de 100 kilogrammes de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère !

De plus, les algues peuvent être consommées sous différentes formes, notamment sous forme de biomasse humide, de pâte, de poudre ou de pilule. Par exemple, on peut utiliser la poudre de spiruline islandaise comme ingrédient dans les pâtes, les crêpes et les pâtisseries, ou boire un milk-shake à la spiruline islandaise.

Le système biotechnologique mis en place en Islande – qui bénéficie d’une énergie renouvelable colossale – est exceptionnellement résistant aux fluctuations des conditions environnementales et climatiques. Il peut être déployé de manière modulaire dans différentes régions du monde.

Enfin, la spiruline est un organisme autotrophe qui dépend seulement de la photosynthèse et d’un apport en dioxyde de carbone. Ainsi, contrairement à de nombreuses autres sources de protéines alternatives, la culture de cette source alimentaire absorbe le carbone atmosphérique au lieu de rejeter des quantités considérables de méthane comme pour l’élevage.

La spiruline a l’origine d’allergies ?

L’Anses a étudié une dizaine de signalements pour réactions allergiques et intoxication alimentaire suite à l’ingestion de compléments alimentaires contenant de la spiruline. Et pour cause, « la spiruline est susceptible de contenir divers contaminants. D’une part, des cyanobactéries d’autres genres et leurs toxines ont été mises en évidence dans des lots de spiruline. D’autre part, la présence d’éléments traces métalliques a été mentionnée dans de la spiruline sauvage ou de culture. La présence d’autres espèces bactériennes est également possible », indique l’Anses dans son avis rendu public le 30 novembre 2017.

Afin d’éviter toute déconvenue, l’Agence recommande aux consommateurs de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant) ».

En outre, l’Anses déconseille la consommation de spiruline chez les individus atteints de phénylcétonurie et chez ceux présentant un terrain allergique.

Heureusement, « en dehors du risque de contamination, la spiruline ne semble pas présenter de risque sanitaire à de faibles doses (jusqu’à plusieurs grammes par jour) » et les bienfaits nutritionnels de cette algue microscopique ne sont plus à démontrer.

Quid de la spiruline bio ?

De nombreux sites marchands proposent des spirulines de provenance et de qualité très diverses. Comment bien choisir sa spiruline ? La spiruline bio existe t-elle ?

Petit rappel sur le bio

Selon l’agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence BIO), l’agriculture biologique est « un mode de production et de transformation respectueux de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité, qui apporte des solutions face au changement climatique ».

Pour disposer de la mention « AB », un complément alimentaire doit donc respecter les critères suivants :

  • Les produits bio contiennent au minimum 95 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. Ils proviennent d’un environnement non pollué et éloigné des zones urbaines.
  • Aucun produit chimique ou de synthèse n’est utilisé lors de la fabrication.
  • Ils ne contiennent ni additif, colorant, exhausteur de goût, ou édulcorant.
  • Les produits biologiques ne contiennent pas d’OGM.

La spiruline bio : pas encore cultivée en France

Si le bio est souvent un critère de sélection légitime pour les compléments alimentaires, il n’existe pas encore de spiruline bio cultivée en France, pour la bonne et simple raison qu’aucun cahier des charges « agriculture biologique » n’a été établi pour la spiruline. Toutefois, le référentiel français ECOCERT existe depuis 2005, mais il n’est pas homologué par les autorités françaises, car le cahier des charges ne tient pas compte des spécificités de la production de spiruline sur le territoire national. Ainsi, le Règlement Européen n° 834/2007 relatif à l’Agriculture Biologique n’inclut – pour le moment – pas les micro-algues d’eau douce dans son champ d’application.

« Les spirulines classiques sans label comme les spirulines artisanales cultivées en France ne peuvent revendiquer aucune caractéristique biologique, ni même écologique », précise le laboratoire français Natesis.

La certification biologique des micro-algues est toutefois possible dans d’autres pays, lorsqu’un cahier des charges est homologué par le Ministère de l’Agriculture du pays concerné. « Les spirulines bénéficiant du seul label Ecocert peuvent cependant bénéficier de la mention « culture écologique » mais ne peuvent pas revendiquer l’appellation biologique », souligne Natesis.
A titre d’exemple, de la spiruline « BIO », certifiée par Ecocert, est cultivée à Hawaï et vendue en France.

Une culture artisanale pour une spiruline de qualité

Nous vous conseillons de vous fournir auprès de petite fermes artisanales qui ont fleuri un peu partout en France.
La spiruline y est produite avec soin sur des petites fermes françaises à taille humaine. Le séchage à basse température sur claies permet de préserver le gout et les nutriments de la spiruline, quand les productions industrielles en Asie ou aux Etats-Unis emploient majoritairement un séchage par atomisation à haute température.

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Bassin de culture de la spiruline
© Spiruline de la Côte bleue – Licence : Tous droits réservés

Seul bémol : malgré sa démocratisation, la spiruline reste onéreuse avec des prix qui augmentent chaque année. Début 2024, il fallait débourser environ 18 euro pour 100 g de spiruline en paillettes.
Cela dit, si l’on consomme modéremment la spiruline en tant que supplément alimentaire, le sachet de 100 g peut durer quelques mois.

Les fermes artisanales

« Même si la mention bio ne peut pas être apposée, cela ne doit pas empêcher un producteur de respecter les principes du bio lors de la culture et de la production de spiruline », affirme Martin Petitjean. Jusqu’en 2005, la quasi- totalité de la spiruline consommée en France provenait de Chine ou d’Amérique où elle est produite dans des sites industriels, depuis cette date, « la culture de la spiruline se développe en France, dans un contexte non concurrentiel et solidaire. Les fermes françaises proposent un produit de qualité, cultivé de manière artisanale. De nombreux producteurs cultivent des spirulines de grande qualité dans de petites unités de production où le climat est propice. Ces fermes artisanales gagnent à être connues et incitent à consommer de la spiruline fraîche ». Plutôt que la spiruline en gélules des laboratoires, préférez donc celle en paillettes ou en comprimés produite artisanalement par des petits producteurs. On en trouve d’excellents dans le sud de la France » , poursuit le producteur.

La plupart des spirulines vendues en France et en Europe sont encore fabriquées de façon artificielle, dans des bassins éclairés et sous serre. Mieux vaut évidemment privilégier une spiruline réalisée de façon naturelle, dans son bassin d’origine, malheureusement, seuls les pays en zone tropicale peuvent se le permettre : Mexique, Tchad, Kenya, Maroc, Inde, Chine… Mais pas la France qui doit donc installer des serres.

Une spiruline séchée à froid

Outre le lieu de production, le mode de production de la spiruline est également important. Une spiruline séchée à froid préserve mieux ses qualités et ses bienfaits, d’après Martin Petitjean : “Une des grandes qualités de la spiruline artisanale est son mode de séchage à température ambiante, quand les fermes industrielles sèchent la spiruline par atomisation à des températures de plus de 150°C, ce qui altère ses qualités nutritives et gustatives”.

La spiruline a de nombreux atouts pour conquérir nos assiettes, en espérant que la production reste de qualité et que les prix baissent !

Notes

  1. Terme qui résulte de la contraction d' »aliment » et de « médicament ». Il désigne des aliments ayant des vertus médicamenteuses.

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