Pourquoi certaines aurores boréales sont rouges ?

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Le 5 novembre 2023, les habitants du sud de la Russie en passant par l’Europe du sud jusqu’à la France ont pu contempler des aurores boréales assez particulières : au lieu d’être vertes elles étaient rouges / violettes. Un phénomène aussi rare que magnifique.

En général, les aurores boréales, également appelées aurores polaires, se produisent dans les régions polaires, donc en Arctique et Antarctique.
Elles sont notamment visibles dans l’hémisphère nord près du cercle polaire arctique.

Les aurores boréales forment un spectacle envoutant qui peut durer plusieurs dizaines de minutes voire quelques heures en ondulant dans le ciel de manière fantomatique.

Les aurores boréales sont des phénomènes lumineux à dominante verte qui se produisent lorsque des particules chargées du vent solaire interagissent avec les gaz présents dans l’atmosphère de la Terre, en particulier l’oxygène et l’azote. Les particules chargées provoquent des réactions chimiques dans l’atmosphère qui libèrent de l’énergie sous forme de lumière. La couleur spécifique d’une aurore dépend de la manière dont ces particules interagissent avec les différents gaz.

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Aurore boréale
© Stéphane Vetter – Licence : Tous droits réservés

Mais dans certaines circonstances, les aurores boréales peuvent être rouges lorsque les interactions entre les particules chargées du vent solaire se produisent plus haut en altitude : entre 250 et 400 kilomètres au lieu de 100 à 250 km d’altitude pour les vertes.

De plus, les aurores rouges sont généralement associées à des niveaux d’énergie plus élevés que les aurores vertes. Les particules chargées à haute énergie peuvent exciter davantage les atomes dans l’atmosphère, ce qui se traduit par une lumière rouge. Ces niveaux d’énergie plus élevés peuvent être atteints pendant des tempêtes solaires, lorsque le vent solaire transporte des particules chargées particulièrement énergétiques vers la Terre.

Or, c’est ce qu’il s’est passé dans la soirée du 5 novembre lorsque l’indice Kp (« Planetary K-Index ») a atteint 7 sur une échelle de 10, ce qui correspond à une tempête géomagnétique G3 « forte ».

L’indice Kp est utilisé pour évaluer les perturbations du champ magnétique terrestre et donc la magnitude des tempêtes géomagnétiques décrite sur l’échelle « G-Scale », utilisée pour estimer les perturbations des systèmes radio et électriques sur Terre.

Depuis, le niveau d’activité géomagnétique a baissé mais reste notable (4 à 5).

Les aurores boréales rouges témoignent donc d’une intense activité géomagnétique provenant du Soleil.
Par exemple, en en 1859, une tempête solaire majeure connue sous le nom d’événement de Carrington a provoqué des aurores boréales visibles jusqu’à des latitudes inhabituelles, et des rapports d’aurores rouges ont été signalés. En 1958, une aurore rouge intense a été observée lors de l’événement solaire de février.

Dans tous les cas, observer une aurore boréale en Europe du sud est un évènement exceptionnel, d’autant plus si elle est rouge ! Un tel phénomène a été photographié en Italie, dans les Balkans, en Bulgarie, en Hongrie et en Roumanie notamment.


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