💧 Première découverte d’eau sur des astéroïdes

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À l’aide des données du Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy (SOFIA) de la NASA, des scientifiques du Southwest Research Institute ont découvert, pour la première fois, des molécules d’eau à la surface d’un astéroïde. Les scientifiques ont examiné quatre astéroïdes riches en silicate à l’aide de l’instrument FORCAST pour isoler les signatures spectrales moyennes infrarouges indicatives de l’eau moléculaire sur deux d’entre eux.

Auteur : Avec l’aimable autorisation NASA / Carla Thomas / SwRI – Licence : DR

Pour la première fois, des chercheurs rassemblés dans un projet conjoint de la NASA et de l’Agence spatiale allemande, viennent de déceler des molécules d’eau à la surface d’un astéroïde. Une découverte majeure qui devrait nous éclairer sur la distribution de l’eau lors de la formation de notre système solaire et nous aider à sonder l’éventuelle présence d’eau dans d’autres systèmes.

À l’aide de données provenant de l’avion – maintenant hors service – Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy (SOFIA), des scientifiques du Southwest Research Institute (SwRI) ont découvert, pour la première fois, des molécules d’eau à la surface d’un astéroïde.

Les scientifiques ont examiné quatre astéroïdes riches en silicate à l’aide de l’instrument FORCAST pour isoler les signatures spectrales moyennes infrarouges indicatives de l’eau moléculaire sur deux d’entre eux.

« Les astéroïdes sont des restes du processus de formation planétaire, donc leurs compositions varient en fonction de l’endroit où ils se sont formés dans la nébuleuse solaire« , a déclaré le Dr Anicia Arredondo du SwRI, auteur principal d’un article publié dans Planetary Science Journal.

Les astéroïdes silicates anhydres, ou secs, se forment près du Soleil tandis que les matériaux glacés se regroupent plus loin. Ces premiers sont principalement composés de matériaux silicatés (comme des roches et des minéraux) et contient pas ou très peu d’eau. Ces astéroïdes se forment généralement près du Soleil, où les températures sont élevées et où l’eau et d’autres substances volatiles ont du mal à rester présentes à la surface.

Les astéroïdes silicates anhydres sont souvent considérés comme des vestiges du système solaire primitif, conservant les caractéristiques et la composition des matériaux qui ont formé les planètes et les autres objets célestes il y a des milliards d’années. Ils sont importants pour les scientifiques car leur étude peut fournir des informations précieuses sur les conditions et les processus qui ont prévalu lors de la formation du système solaire.

Ainsi, Comprendre l’emplacement des astéroïdes et leurs compositions nous renseigne sur la manière dont les matériaux de la nébuleuse solaire ont été distribués et ont évolué depuis leur formation.
La distribution de l’eau dans notre système solaire fournira des informations sur la distribution de l’eau dans d’autres systèmes solaires et, comme l’eau est nécessaire à toute forme de vie sur Terre, elle déterminera où chercher une vie potentielle, tant dans notre système solaire qu’au-delà. « Ce qui intéresse particulièrement, c’est la distribution de l’eau sur les astéroïdes, car cela peut éclairer la manière dont l’eau a été apportée sur Terre. » ajoute Anicia Arredondo.

Rappelons que, selon les exobiologistes, l’une des conditions fondamentales pour l’apparition de la vie sur une planète est la présence d’eau à l’état liquide. Cependant, la zone d’habitabilité ne suffit pas : il faut également une atmosphère adéquate et un système planétaire favorable comme nous l’expliquons dans cet article.

Ainsi, sans aucun doute, de l’eau à l’état moléculaire a été détecté sur les astéroïdes Iris et Massalia. « Nous avons basé notre recherche sur le succès de l’équipe qui a trouvé de l’eau moléculaire à la surface éclairée de la Lune par le soleil« , précise Anicia Arredondo.

En effet, SOFIA avait déjà détecté des molécules d’eau dans l’un des plus grands cratères de l’hémisphère sud de la Lune. Les scientifiques ont détecté à peu près l’équivalent d’un petit verre d’eau de 35 centilitres piégée dans un mètre cube de sol réparti à la surface lunaire, chimiquement liée dans des minéraux.

« L’abondance de l’eau sur l’astéroïde est cohérente avec celle de la Lune éclairée par le soleil. De même, sur les astéroïdes, l’eau peut également être liée à des minéraux ainsi que adsorbée sur du silicate et piégée ou dissoute dans du verre d’impact silicaté« , explique Arredondo.

Quant aux deux autres astéroïdes étudiés, Parthénope et Melpomène, les données récoltées étaient trop peu claires pour tirer une conclusion définitive. Si l’instrument FORCAST n’est à priori pas assez sensible pour détecter la caractéristique spectrale de l’eau si elle est présente, l’équipe de scientifiques utilise maintenant le fameux télescope spatial James Webb Space Telescope.
Ainsi, des dizaines d’autres objets sont en cours d’étude, ce qui permettra d’améliorer notre compréhension de la distribution de l’eau dans le système solaire.


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