🪐 Combien d’exoplanètes ont été découvertes ?

Plus de 25 ans après la découverte de la première exoplanète, les astronomes multiplient les découvertes au point que ce sont plusieurs milliers de nouvelles planètes qui sont maintenant confirmées hors de notre système solaire alors que les études estiment leur nombre à plusieurs milliards !

La première exoplanète, appelée 51 Peg b, fut annoncée le 6 octobre 1995 par Michel Mayor et son équipe du Département d’Astronomie de l’Université de Genève autour de l’étoile 51 Pegasus. 10 ans plus tard, 170 exoplanètes étaient recensées.

Au début, les chercheurs découvraient principalement des géantes gazeuses comme Jupiter et Saturne, impropres à la vie, mais avec les progrès instrumentaux, les nouvelles planètes mises au jour, petites et rocheuses, qui pourraient ressembler à notre bonne vieille Terre, sont les plus nombreuses. Et de nouveaux objets inattendus ont été mis à jour comme des planètes flottant librement dans l’espace, qui n’orbitent donc pas autour d’une étoile. Il pourrait y en avoir des milliards…

En moyenne, on estime qu’il y a au moins une planète pour chaque étoile dans notre galaxie. Cela signifie qu’il y a entre 100 et 200 milliards de planètes dans notre seule galaxie, dont beaucoup ont une taille comparable à la Terre. Ces planètes en dehors de notre système solaire sont connues sous le nom d’exoplanètes.

20 ans après cette première découverte, plus de 2 000 planètes extra-solaires ou exoplanètes étaient découvertes. Auparavant fantasme scientifique, nous avons maintenant la certitude que les exoplanètes sont légions dans l’univers comme l’indiquait une équipe scientifique début 2012 : « Nous avions l’habitude de penser que la Terre doit être unique dans notre Galaxie. Mais, maintenant, il semble qu’il y ait littéralement des milliards de planètes ayant une masse similaire à celle de la Terre en orbite autour des étoiles dans la Voie Lactée, » concluait l’astronome Daniel Kubas.

Fin 2023, c’est plus de 5 500 exoplanètes qui sont dénombrées principalement par deux encyclopédies :

  • L’Encyclopédie des planètes extrasolaires, de l’Observatoire de Paris. « Maintenue à jour par une dizaine de chercheurs et d’informaticiens, sous la houlette de Françoise Roques au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) et de Pierre Le Sidaner (Observatoire virtuel), cette encyclopédie offre non seulement un panel d’objets très différents les uns des autres – tant par leur masse, leur période de révolution ou encore leur composition -, mais aussi des outils pour faire des statistiques et autres études en ligne sur ces objets. » indique l’Observatoire de Paris.
  • L’exoplanet Catalog de la NASA.

Au 7 novembre 2023, 5 533 exoplanètes étaient listées par l’Encyclopédie des planètes extrasolaires de l’Observatoire de Paris et 5 535 par l’exoplanet Catalog de la NASA dans 4 258 systèmes planétaires (ce chiffre varie quelque peu suivant la sourceen fonction des « observations » et de leur confirmation).

Et la moisson ne fait que commencer : le nombre d’exoplanètes découvertes augmente de plusieurs centaines par an (environ 750 / an), principalement grâce aux prouesses du télescope spatial Kepler, véritable chasseur d’exoplanètes lancé en 2009, mais aussi par l’utilisation d’un nouveau réseau de neurones, un programme qui apprend de ses erreurs, exploité par le superordinateur Pléiades de la NASA. Ainsi, plus de 10 000 objets identifiés sont déjà des candidats pour être catalogués comme des exoplanètes.

Cette forme d’Intelligence Artificielle – mise au point pour différencier les « faux positifs » des vraies exoplanètes dans le bruit cosmique – s’appelle ExoMiner et a permis, fin novembre 2021, de valider plus de 300 exoplanètes jusqu’à présent désignées comme candidates.

Les réseaux de neurones profonds sont des programmes informatiques d’apprentissage automatique.

« Quand ExoMiner dit que quelque chose est une planète, vous pouvez être sûr que c’est une planète », explique Hamed Valizadegan, chef de projet ExoMiner et responsable de l’apprentissage automatique auprès de l’Universities Space Research Association à Ames (Iowa, USA). « ExoMiner est très précis et, à certains égards, plus fiable que les classificateurs de machines existants et les experts humains qu’il est censé imiter en raison des biais liés à l’étiquetage humain. » ajoute Hamed Valizadegan.

La recherche d’exoplanètes se poursuit également avec des missions utilisant la photométrie de transit telles que le satellite Transiting Exoplanet Survey de la NASA, ou TESS, et la prochaine mission PLANetary Transits and Oscillations of stars, ou PLATO, de l’Agence spatiale européenne.

Proxima-b-centaure
Ce dessin d’artiste montre une vue de la surface de la planète Proxima b en orbite autour de la naine rouge Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche du Système Solaire. Le système d’étoiles double Alpha Centauri AB figure également sur l’image.
Crédit : ESO / M. Kornmesser – Licence : CC BY

Cette traque aux exoplanètes est aussi celle de la recherche de la vie sur d’autres mondes, tant est que des conditions favorables y règnent pour l’émancipation de la vie telle que nous la connaissons sur Terre.

Une des exoplanètes les plus prometteuses dans la recherche de la vie est Proxima b qui gravite autour du système d’étoiles le plus proche de la Terre : Alpha Centauri. La découverte de nouveaux mondes ne fait que commencer !


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