comment diminuer sa consommation d’électricité ?

Pourquoi faut-il économiser l’électricité ?

• Pour dépenser moins ! Le coût de l’électricité représente un budget de 300 à 4 000 euro selon le type de logement, le nombre de personnes qu’il l’occupe et le tout électrique ou non. D’où l’importance de lutter contre le gaspillage énergétique au quotidien ! Avec le coût de gestion de plus en plus élevé de l’énergie nucléaire en France, d’implantation trop timide des énergies renouvelables et des mauvais choix géopolitiques, le coût de l’électricité a atteint des sommets inédits en France.
• Pour limiter les émissions en gaz à effet de serre induites par la production d’électricité, même si, en France, elle majoritairement d’origine nucléaire.
• Pour limiter la construction d’infrastructures dédiés à la fourniture d’électricité qui défigurent les paysages et sont coûteuses.
• Pour limiter les tensions sur la production qui nous obligent à importer de l’électricité à prix fort et/ou utiliser des centrales thermiques polluantes pour subvenir à nos besoins lors de pics de consommation.

Définition de l’électricité spécifique : électricité utilisée par des équipements qui ne peuvent fonctionner qu’avec de l’électricité. Elle ne peut pas être remplacée par d’autres sources d’énergie. L’électricité consommée pour le chauffage, la production d’eau chaude ou la cuisson n’est pas de l’électricité spécifique, puisque d’autres énergies peuvent être employées.

Consommation électrique et coût par an selon le type de logement

On distingue quatre postes pour la consommation électrique moyenne d’un foyer : le chauffage (environ 62 %), les appareils électriques (20 %), l’eau chaude (10 %) et la cuisson (8 %).

Une étude du CNRS de 2015 démontre que le simple fait de suivre sa consommation sur des outils de suivi comme la plateforme Enedis permet de réduire sa consommation de 10 % en moyenne.

L’éclairage

En général, pour l’éclairage, il faut privilégier tant que possible la lumière naturelle en favorisant son entrée dans les pièces.

Veiller à éteindre les lumières inutiles

Premier réflexe évident : ne pas laisser allumer inutilement les lumières dans une pièce inoccupée. Pensez également à ouvrir les volets dès que la lumière du jour est disponible.

Opter pour les lampes LED

Encore mieux que les lampes fluorescentes – dites à basse consommation – pour l’éclairage : les lampes LED.
Cela fait quelques années que les LED sont maintenant disponibles. Si les premières étaient assez décevantes avec un éclairage bien trop faible et des prix dissuasifs, les dernières générations de lampes LED sont tout à fait compétitives, efficaces et ne contiennent pas de mercure.

Il existe maintenant des lampes LED dont l’éclairage équivaut à 100 W (+ 1000 lumens) pour une consommation inférieure à 10 W et une durée de vie de 40 000 heures !
Les LED ont enfin leur place dans nos logements et s’imposent progressivement, notamment parce qu’elles éclairent instantanément avec une belle lumière blanche plus naturelle.

Vous ferez une économie d’environ 30 euro par an pour 10 ampoules installées. Avec un coût unitaire de 3 à 5 euro, le retour sur investissement est donc d’environ 1 à 2 ans.

Opter pour des lampes de type LED pour les lampes de poche

Les lampes de poche à LED consomment entre 5 et 10 fois moins d’énergie qu’une lampe classique pour une durée de vie comprise entre 50 000 à 100 000 heures. Pensez à vos lampes de poche qui usent les piles en seulement quelques heures et qui sont munies d’une lampe dont la durée de vie ne dépasse pas quelques dizaines d’heures.

Eviter les lampes halogènes

Très à la mode il y a quelques années, elles sont trop gourmandes en énergie (de 25 à 50 fois plus que les lampes basse consommation).

Ne pas abuser pas des abats jours

Leur couleur sombre peut absorber 50 à 80 % de la lumière, obligeant à multiplier les sources lumineuses.

Ne pas oublier la lumière naturelle !

Eviter les rideaux trop occultants ou penser à les ouvrir pour laisser rentrer la lumière naturelle : bonne pour le moral et pour aseptiser une pièce ! En effet, les rayons ultraviolets du Soleil endommagent les parois et l’ADN des micro-organismes, provoquant leur mort. Une découverte que l’on doit au Danois Niels Finsen, prix Nobel de médecine en 1903, qui utilisait les UV pour soigner les lésions engendrées par la tuberculose.

Nettoyer vos ampoules

Avec le temps, les ampoules sont recouvertes de poussière, ce qui peut faire diminuer leur flux lumineux de près de 40 % ! Un petit coup de plumeau ou de chiffon (lampe éteinte bien sûr) vous fera retrouver de la lumière.

Les appareils électroménagers

Consommation moyenne des appareils électroménagers

Voici quelques chiffres sur la consommation et le coût moyen annuel des appareils électriques dans nos logements :

L’électroménager : les gestes au quotidien

© C. Magdelaine / notre-planete.info

Acheter des appareils mentionnant une étiquette européenne de classe énergétique au moins « A »

Ils sont plus économes et respectueux de l’environnement pour un prix souvent identique. Depuis septembre 1999, les appareils de classe E, F et G sont interdits à la vente. Enfin, des appareils de classe énergétique A++ sont disponibles, réduisant la consommation et donc la facture d’électricité de 20% par rapport à une classe A+. Toutefois, ils sont souvent beaucoup plus chers à l’achat et donc finalement plus coûteux sur leur durée de vie malgré leur consommation réduite.

Eviter tant que possible le sèche-linge

Cet appareil, qui n’a pas toujours son utilité si vous avez de l’espace pour sécher le linge, consomme trois fois plus d’électricité qu’un lave-linge et a tendance à abîmer le linge. Un essorage, même à 600 tr/mn suffit. Or, en France, plus de 34 % des foyers en possède un aujourd’hui et ce chiffre augmente régulièrement.

Laver son linge à 30°C

Laver son linge à basse température est aujourd’hui tout aussi efficace dans une grande majorité des cas. La performance des lessives et des machines à laver offre désormais la possibilité d’obtenir un linge propre à 30°C, si les conditions de lavage à cette température sont respectées.

Longtemps, la température « élevée » de l’eau pour optimiser le lavage du linge a été le meilleur des conseils. A tel point que le programme à 40°C est le plus populaire en France avec près de la moitié des charges de linge lavées à cette température.

Baisser la température moyenne de lavage ne serait-ce que de 3°C permet d’économiser environ 11% de l’énergie utilisée aujourd’hui pour le lavage machine :

• laver à 60°C consomme 1,3 kWh,
• laver à 40°C environ 0,7 kWh,
• à 30°C la consommation descend à 0,4 kWh !

Toutefois, il est nécessaire de laver à haute température (60°C) les textiles très sales, ayant été en contact avec une personne malade ou pour assurer un nettoyage en profondeur des textiles utilisés dans la cuisine

Eviter le lave-vaisselle

Près de 70 % de foyers en France en sont équipés et pourtant, cet appreil consomme beaucoup d’électricité avec une efficacité relative et entraînant un vieillissement prématuré des verres… En effet, il faut souvent rincer une première fois la vaiselle avant de la disposer dans la machine.

Dans un foyer qui comporte peu de personnes, il s’agit plus d’un luxe dont la fabrication, le transport et la mise en décharge n’est pas sans conséquences sur notre environnement… Et la vaiselle sera bien plus vite rangée en la faisant à la main.

Régler votre chauffe-eau

Si vous le pouvez, pensez à diminuer la température de votre chauffe-eau. Cela ne sert à rien d’avoir une eau à 80°C alors que l’on se lave avec une eau entre 35°C et 40°C. En le réglant sur 55-60°C, vous économiserez 30 % d’électricité.

© C. Magdelaine / notre-planete.info

En 2008, l’audiovisuel et l’informatique repésentaient déjà plus d’un tiers de la consommation d’électricité spécifique ! (CEREN, REMODECE)

Pour tous les achats de ce type, la démarche est simple et relève du bon sens. L’achat doit répondre à un vrai besoin et pas seulement à un gain de confort souvent peu significatif.

La consommation d’électricité due aux TIC (technologies de l’information et de la communication) augmente de façon soutenue : 10 % par an environ sur les 10 dernières années.

Eviter les appareils portatifs

Ils ont envahi notre quotidien et remplissent un tas de fonctions futiles : agenda électronique, console portables de jeux, liseuses, smartphones… Certes ils sont sympas et égayent le quotidien de l’humain connecté mais ils sont obsolètes très rapidement, utilisent des piles ou une batterie à recharger et contiennent des composants dangereux pour notre environnement. De plus, leur multiplication fait qu’ils consomment beaucoup même si à l’unité la consommation électrique reste faible.
Enfin, leurs composants, comme le coltan, entretiennent l’esclavagisme dans certains pays d’Afrique.

Eviter les appareils qui nécessitent de l’energie

Quasiment tous les téléphones fixes sont maintenant raccordés au secteur pour assurer diverses fonctions souvent peu utiles. Est-ce bien nécessaire ? Il existe encore quelques téléphones simples, sans connexion électrique séparée et qui fonctionnent parfaitement ! En général, il faut veiller à refuser les appareils qui utilisent de l’énergie à des fins superficielles.

Modérer la taille de son écran de télé et d’ordinateur

Alors que les écrans LCD sont devenus la norme, la taille de nos écrans ne cesse d’augmenter au détriment de la consommation électrique. Les gains obtenus par ailleurs en éteignant les veilles sont largement perdus dans cette course au gigantisme.
Enfin, certains consommateurs poussent la futilité à multiplier les écrans pour une même source, comme deux écrans pour un PC par exemple, ou une télé dans chaque pièce de vie de la maison : est-ce vraiment utile vu l’abrutissement engendré par la télévison ?

Les ordinateurs

Les ordinateurs portables consomment 50 à 80 % d’énergie en moins que les ordinateurs fixes. Toutefois, leurs performances sont généralement moins élevées, ils sont bien plus coûteux et peuvent être difficilement mis à jour au niveau hardware, ce qui augmente leur taux de renouvellement et fait donc consommer davantage.

Ne pas confondre économiseur d’écran et économiseur d’énergie !
La fonction du premier était d’augmenter la durée de vie des écrans cathodiques, maintenant disparus. Quant au second, il assure une importante économie d’énergie quand l’ordinateur est en mode veille. Attention à certains économiseurs d’écran faisant appel à des graphismes « 3D ». Ils sollicitent énormément la carte graphique de l’ordinateur et peuvent consommer autant, sinon plus que le mode actif. Il vaut mieux s’en passer !

Eteindre les appareils électriques qui restent en veille

De nombreux petits appareils multimédias sont branchés en permanence, la plupart du temps en veille lorsqu’ils ne sont pas utilisés mais ils continuent de consommer : c’est ce qu’on appelle les « veilles cachées ». On pense qu’ils ne consomment rien ou presque, et pourtant ! Par exemple les deux box Free (v.4) consomment chacune près de 20 watts en veille, soit 40 watts ! Vous pourrez tout à fait débrancher TV, radio, lecteur de disque, enceinte connectée, chaine HI-FI, ordinateurs… (par contre, vous pouvez perdre la mise à l’heure de vos horloges intégrées). Ce petit geste vous permettra d’économiser environ 80 euro par an ! (ADEME, 2019).

Installer une station solaire autonome

Si un certain nombre de particuliers ont investi dans l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de leur logement, force est de constater que cette solution reste encore coûteuse, avec un retour sur investissement peu évident ou lointain, et nécessite des travaux avec intervention d’un installateur professionnel et des déclarations fastidieuses.

Pour s’initier à l’autonomie énergétique ou pour augmenter sa résilience aux incertitudes du marché de l’énergie, la station solaire autonome apparaît la solution idéale : il suffit de brancher cette station solaire sur le secteur pour commencer à produire sa propre électricité pour un coût très raisonnable.

Opter pour un fournisseur d’électricité verte

L’ouverture des marchés de l’énergie aux fournisseurs alternatifs permet aux consommateurs particuliers et professionnels, depuis 2007, de choisir librement la source de leur électricité et gaz naturel. Désormais, les consommateurs peuvent quitter les fournisseurs historiques EDF et Engie sans coût supplémentaire et sans risque. De nombreux fournisseurs vous permettront même de faire des économies tout en soutenant les énergies renouvelables, comme Octopus Energie.

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